Cet ouvrage évoque pour la première fois dans l’histoire de l’art la figure atypique d’un artiste né à Valenciennes en 1671, qui choisit de passer l’essentiel de sa vie et de sa carrière dans la ville de Constantinople.
Fasciné par les paysages du Bosphore autant que par les fastes somptueux de la Cour des sultans, Vanmour s’attacha à dépeindre toutes les facettes de la vie de la cité ottomane au 18^e siècle, promenant son regard avisé tant dans les réceptions officielles que dans l’intimité des harems, représentant tour à tour les dignitaires du régime turc, les ambassadeurs européens et les peuples composant l’Empire ottoman. À la tête d’un atelier florissant et très apprécié des voyageurs européens qui quittaient Constantinople les valises pleines de ses tableaux, Jean Baptiste Vanmour influença à son insu de nombreux peintres des 18^e et 19^e siècles, séduits par son attachement pittoresque à l’Orient.
L’ouvrage de Seth Gopin met en lumière la place méconnue de Jean Baptiste Vanmour au cœur des liens tissés entre l’Orient et l’Occident aux 18^e et 19^e siècles, en soulignant son rôle dans le développement de l’orientalisme en Europe à travers des artistes aussi célèbres que Guardi, Boucher, Liotard ou Ingres.