Entre 2002 et 2004, plus de 50 médaillons en ivoire découpés aux verres de protection chimiquement instables sont restaurés, avec l’aide de l’État (DRAC Haute-Normandie). Ces objets d’une grande finesse et aux sujets les plus variés témoignent de la virtuosité des ivoiriers dieppois à la fin du 18^e et au début du 19^e siècle. Posés sur fonds de verre bleu ou incolore, parfois doublés de feuilles de métal à motifs gaufrés, il étaient fabriqués en nombre par les ateliers de Dieppe, dont peu de noms sont cependant connus, à l’exception des fameux Belleteste ou Dailly et ses scènes de prises de la Bastille. Ils pouvaient orner des meubles et autres objets comme des pendules. Traités en vignettes illustratives, ils témoignent du goût du moment pour la finesse, la délicatesse, à travers des sujets amoureux ou quelques scènes champètres, des marines ou portraits de ports, voire le goût pour l’histoire (Napoléon) ou la mythologie de leurs commanditaires.