Louis Bréa (ca.1450 - ca.1523)
Auteur(s) |
Claire-Lise Schwok |
Préface de |
Jacques Thirion |
Parution |
2005 |
Nombre de pages |
254 |
Dimensions |
240 x 320 mm |
Nombre d'illustrations |
271 dont 59 en couleurs
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Type d'ouvrage |
Relié sous jaquette
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Édition |
Arthena
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ISBN |
978-2-903239-9 |
Détail |
Ouvrage épuisé |
Louis Bréa (ca.1450 - ca.1523)
Arthena
Les études sur l’École d’Avignon ont permis de remettre au jour un pan essentiel de l’art de la Renaissance française et de mieux comprendre les échanges entre la Flandre, la Bourgogne, la France royale et les grands centres italiens et espagnols. Dans ce panorama renouvelé de l’art du 15e siècle, un peintre, dont l’importance est encore méconnue, n’avait pas trouvé véritablement sa place: Louis Bréa.
Originaire de Nice (il y est né vers 1450 et sans doute y mourut-il en 1523), Bréa se situe à l’intersection de deux mondes: celui du gothique international et celui du Rinascimento du 15e siècle. Ses retables, dont la célèbre Pietà de 1475, aujourd’hui conservée à Cimiez, ou encore le polyptyque de la Vierge de Miséricorde, achevé pour les dominicains de Taggia en 1488, font montre d’influences croisées, celles-ci déterminent pourtant un style qui ne trouve pas d’équivalent dans la production du temps. Proche par certains aspects de l’art piémontais et ligure, par d’autres de l’art provençal, ou lombard, voire flamand, la peinture de Bréa a parfois été considérée comme un trait d’union entre l’école de Provence et celle d’Italie du nord; ou bien elle a été comprise comme l’émanation d’une «école de Nice», vue comme un autre centre de la Renaissance française.
L’étude approfondie de Claire-Lise Schwok donne un aperçu renouvelé de ces influences multiples et permet de situer pour la première fois de manière réfléchie et convaincante Louis Bréa dans le cours de l’art européen du 15e siècle, sans le présenter pour autant comme un suiveur éclectique. L’ouvrage analyse au contraire les orientations apparemment contradictoires de l’artiste, en montrant l’importance des exigences des commanditaires et les répercussions de la tradition et des nouveautés picturales dans les différents centres où travailla Bréa. De Nice à Taggia, en passant par Monaco, une grande partie de ses retables sont en effet conservés, parfois dans leur lieu d’origine, et permettent de juger des fluctuations mais aussi des constantes de son style, de ses thèmes et de leur iconographie.
La monographie et le catalogue exhaustif des peintures de Bréa proposent de cette façon une évaluation critique de l’œuvre entier, comme de celle de ses élèves, dans le contexte large de la Renaissance européenne du 15e siècle et du début du 16e siècle.